Journaliste jeux vidéo

Ce journaliste informe bien sûr son public sur l’actualité du jeu vidéo sur des sites web, des chaînes YouTube, dans des magazines, en version papier, à la télévision ou à la radio. C’est une personne qui maîtrise parfaitement les codes du journalisme et qui a une bonne connaissance de l’industrie vidéoludique. Il peut être salarié s’il travaille pour un éditeur, ou pigiste (freelance) si c’est pour son propre compte.

C’est quoi le journalisme spécialisé jeux vidéo ?

Le journalisme spécialisé jeux vidéo se distingue du journalisme généraliste par son focus sur un domaine précis. C’est une spécialisation où le journaliste développe une expertise approfondie sur le jeu, et crée un réseau de contacts dans son secteur.

Cette spécialisation est particulièrement importante, car l’industrie possède ses propres codes, son jargon et ses problématiques spécifiques. Et un bon journaliste jeux vidéo doit non seulement comprendre ces particularités, mais aussi savoir les expliquer à son public de manière claire et accessible, qu’il s’adresse à des passionnés ou à des néophytes.

Le quotidien d’un journaliste jeux vidéo dépend essentiellement du média pour lequel il travaille. En tout cas, ses principales missions incluent la veille informationnelle (repérer les actualités importantes), la rédaction d’articles ou production de contenus audiovisuels. Parfois, il réalise aussi des tests de jeux et couvre les événements comme les salons professionnels ou les compétitions esports.

Le journaliste a également pour mission de nouer et d’entretenir des relations avec les attachés de presse des éditeurs pour obtenir des informations exclusives ou des jeux en avant-première. Bref, une journée type peut ainsi alterner entre recherche d’informations, interviews, sessions de jeu analytiques et travail d’écriture ou de montage.

Plusieurs compétences sont indispensables pour réussir dans ce métier. Tout d’abord, il faut une excellente maîtrise de l’écriture et de l’expression orale, selon le média visé. Ensuite, il faut développer une connaissance approfondie de l’industrie du jeu vidéo, de son histoire et de ses acteurs. Il faut aussi maîtriser les techniques journalistiques : savoir trouver et vérifier les informations, construire un angle et interviewer de manière professionnelle. Enfin, notez que certains supports demandent des compétences techniques spécifiques, comme la maîtrise des outils de publication web, les techniques de prise de vue, ou encore l’utilisation de logiciels de mise en page (pour la presse écrite notamment).

La curiosité prime toutes les autres qualités. Il faut aussi faire preuve de créativité, pour proposer des angles originaux et se démarquer du lot. L’esprit critique est d’ailleurs indispensable pour analyser objectivement les jeux et les tendances. La réactivité est aussi importante, car l’actualité évolue très rapidement. Il faut enfin être passionné par le médium vidéoludique, bien que cela doit être tempéré par une approche professionnelle et objective.

Les soft skills recherchées par les entreprises

Il faut savoir s’adapter à toutes les situations, être autonome et organisé. C’est important lorsque vous devez gérer plusieurs sujets en parallèle et respecter les délais. La résistance au stress est de même nécessaire, car des tâches comme la couverture événementielle ou les bouclages peuvent mettre les nerfs à rude épreuve. Enfin, il faut de l’intelligence relationnelle pour être capable d’échanger plus facilement avec les sources, les développeurs et les attachés de presse.

Il y a principalement trois voies pour accéder à ce métier. Plus traditionnelle, la première consiste à suivre une formation en journalisme (dans une école reconnue ou une université) puis à se spécialiser dans le jeu vidéo. La deuxième voie est de se former dans la communication ou le marketing du jeu vidéo, puis d’évoluer vers le journalisme. Enfin, certains professionnels ont commencé par créer leur propre blog ou chaîne YouTube, et se constituent ainsi un portfolio qui leur a permis d’être repérés par des médias connus.

Pour se former spécifiquement à ce métier, vous avez plusieurs options. La première est d’intégrer une école de journalisme reconnue et suivre une formation sur les techniques journalistiques. Une autre voie consiste à opter pour une formation en communication spécialisée dans le jeu vidéo, et décrocher un diplôme mieux adapté, un MBA Communication entre autres.

Pour être sûr que c’est la profession taillée pour vous, réfléchissez tout d’abord à votre rapport au jeu vidéo : êtes-vous, par exemple, capable d’analyser un jeu au-delà du simple plaisir qu’il procure ? Examinez votre capacité à produire du contenu régulièrement, car ce métier exige une production constante. Évaluez aussi votre aisance relationnelle, votre faculté à établir des contacts professionnels. Si ces aspects vous semblent stimulants plutôt que contraignants, alors ce métier pourrait vous correspondre.

La rémunération dans ce secteur varie considérablement selon l’expérience, le type de média et le statut. Un journaliste débutant gagne généralement autour du SMIC, soit environ 1500 € brut mensuel. Avec quelques années d’expérience, le salaire peut atteindre 2000-2500 € brut. Les postes à responsabilité (rédacteur en chef ou directeur de publication) peuvent dépasser les 3000 € mensuel, mais ces positions sont rares. Pour les pigistes, la rémunération se fait à l’article ou au forfait, ce qui peut entraîner des revenus variables.

La recherche d’emploi dans ce secteur demande persévérance et stratégie. Le meilleur conseil : constituez un portfolio solide de vos meilleurs articles ou productions vidéo. Utilisez les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn pour vous connecter avec des acteurs du secteur. Participez aux événements du secteur (salons, conférences) pour développer votre réseau, car beaucoup d’opportunités se créent par le bouche-à-oreille. Enfin, suivez les offres publiées sur les sites spécialisés comme Afjv.com ou Gamejobs.fr. N’hésitez pas à proposer des piges aux rédactions, même sans annonce préalable.

En France, plusieurs médias spécialisés recrutent régulièrement des journalistes spécialisés jeux vidéo : Webedia (JeuxVideo.com, Millenium), Reworld Media (JeuxVideo Magazine, Jeux Vidéo & Cie), Breakflip, ainsi que des sites indépendants comme Gamekult. Les chaînes de télévision spécialisées comme Game One ou ES1 emploient également des journalistes. Certains médias généralistes disposent aussi de rubriques jeux vidéo (Le Monde, Libération, France Télévisions). Enfin, on voit aussi certains journalistes travailler pour des agences de presse ou de communication spécialisées dans le jeu vidéo.

Les conditions de travail varient selon les structures. Dans une rédaction traditionnelle, le journaliste travaille généralement en équipe, sous la direction d’un rédacteur en chef. Les horaires peuvent être irréguliers, avec des pics d’activité lors des grands événements du secteur ou des sorties importantes. Le télétravail est de plus en plus répandu, surtout pour les médias en ligne. La pression peut être forte, notamment pour les sites d’actualité qui doivent publier rapidement. Les déplacements sont fréquents pour couvrir les salons professionnels ou visiter des studios. L’environnement est généralement décontracté mais professionnel.

Le statut de pigiste (freelance) est très répandu dans ce secteur. Cette option offre une plus grande liberté, mais implique aussi une certaine précarité. Sachez que la rémunération à la pige varie considérablement : de 30 € à 150 €, selon le prestige du média et la complexité du sujet. Un conseil : si vous voulez réussir en freelance, commencez par développer un réseau solide de clients réguliers et diversifiez vos sources de revenus (communication, formation, vidéo youtube, etc.). Cette voie demande une grande discipline personnelle et une capacité à gérer l’incertitude, mais peut être très épanouissante.

Travailler à l’international élargit considérablement les opportunités, car des marchés comme les États-Unis ou le Royaume-Uni disposent un plus grand nombre de médias spécialisés et mieux financés. La maîtrise parfaite de l’anglais est ainsi indispensable, à part une bonne connaissance de la culture vidéoludique du pays visé. Plusieurs stratégies sont possibles : postuler directement auprès de médias étrangers, créer un blog/chaîne en anglais, ou se faire remarquer dans son domaine.

Plusieurs évolutions sont possibles après quelques années d’expérience. Au sein d’une rédaction, on peut évoluer vers des postes d’encadrement : chef de rubrique, rédacteur en chef adjoint, puis rédacteur en chef. Certains journalistes se spécialisent dans un format particulier (tests, enquêtes, interviews) ou un segment du jeu vidéo (jeux indépendants, esport, etc.). D’autres utilisent leur expertise pour se reconvertir dans la communication ou le marketing au sein de l’industrie du jeu vidéo. Enfin, certains créent leur propre média ou se lancent comme consultants indépendants, afin de mettre à profit leur connaissance du secteur et leur réseau.

Parmi les avantages, on peut citer l’accès privilégié aux nouveautés du secteur, parfois avant leur sortie officielle. Les rencontres avec les créateurs de jeux et d’autres professionnels de l’industrie sont également enrichissantes. Et en bonus, il y a la possibilité de voyager pour couvrir des événements internationaux. Côté inconvénients, il faut considérer la précarité et les salaires relativement bas par rapport à d’autres secteurs. La pression constante des délais et la nécessité de produire régulièrement du contenu peuvent aussi être stressantes. Parfois, vous avez l’impression que la frontière entre votre vie professionnelle et personnelle tend à s’effacer. Enfin, la concurrence peut être très rude pour les postes stables.

Pour réussir dans ce métier passionnant, mais exigeant, une formation solide en journalisme est recommandée, c’est-à-dire en journalisme général (niveau bac+3 minimum) ou en communication spécialisée jeu vidéo. Les compétences essentielles à développer sont la maîtrise de l’écriture journalistique, la bonne connaissance du secteur vidéoludique et la capacité à créer et à entretenir un réseau professionnel.