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Fraud analyst

L’analyste de fraude est un technicien dédié à la détection et prévention des transactions frauduleuses et tout comportement malveillant. C’est un métier au croisement de la finance, de la cybersécurité et de la data science, celui qui permet aux organisations de rester un pas en avant des fraudeurs et de minimiser leurs pertes.

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Par Quest Education Group
Fiche métier mise à jour le

Niveau d’études : Bac+5 en finance, data science, cybersécurité ou criminologie
Employabilité : Excellente
Salaire débutant : 3 300 € brut mensuel
Salaire expérimenté : 5 250 € brut mensuel

Le métier en résumé

L’analyste de fraude surveille, détecte et investigue les activités suspectes au sein des systèmes et des transactions d’une organisation. Pour exercer ce métier, il faut justifier d’un niveau d’études Bac+3 à Bac+5 en finance, data science, cybersécurité ou criminologie. C’est un poste avec une excellente employabilité, recherché dans le secteur bancaire, l’assurance, l’e-commerce et les services de paiement. Le salaire minimal s’établit autour de 3 300 € brut mensuel et les profils confirmés peuvent obtenir 5 250 €.

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En quoi consiste ce métier ?

Le métier d’analyste de fraude consiste à protéger les organisations contre les pertes financières et réputationnelles causées par des activités frauduleuses. L’analyste analyse les incidents de fraude déjà survenus pour en tirer des enseignements, mais travaille également à anticiper et à prévenir les fraudes futures en identifiant les vulnérabilités et les schémas émergents.

Au quotidien, l’analyste de fraude examine des volumes importants de données transactionnelles, comportementales ou liées aux identités pour y repérer des anomalies ou des patterns suspects.

Les missions du fraud analyst

Les missions de l’analyste de fraude s’articulent autour de plusieurs axes complémentaires. La première consiste à surveiller en continu les activités et transactions pour détecter les comportements suspects. Puis, il revient d’effectuer des investigations pour les cas suspects. Lorsqu’une alerte est déclenchée, l’analyste mène une enquête approfondie pour déterminer s’il s’agit d’une véritable fraude ou d’un faux positif. De plus, il faut configurer et optimiser les systèmes de détection : définir et affiner les règles, seuils et scénarios implémentés dans les outils de détection. Enfin, il faut contribuer à la sensibilisation et à la formation des équipes internes. Partager son expertise avec les différents départements de l’organisation (service client, ventes, opérations) pour développer une culture de vigilance.

Ses responsabilités

Minimiser les pertes financières de l’organisation, est la première responsabilité de l’analyste. Puis, s’assurer de la conformité réglementaire des processus mis en place. Dans de nombreux secteurs comme la finance ou l’assurance, la détection des fraudes s’inscrit dans un cadre légal strict (lutte contre le blanchiment d’argent, financement du terrorisme, etc.). Il porte aussi la responsabilité de la gestion des incidents de fraude.

Les sites d’emploi pour trouver un job

Le métier Fraud analyst vous intéresse et vous souhaitez postuler ? Vous pourrez trouver des offres correspondant à votre recherche sur les sites d’emploi comme Indeed, Apec, le réseau social LinkedIn ou sur la plateforme RegionJob.

Les compétences demandées par le poste

Le métier d’analyste de fraude requiert une parfaite maîtrise de l’analyse de données. Il doit connaître le fonctionnement des systèmes d’information et comprendre l’architecture des systèmes qu’il surveille. Comme base technique, maîtriser les langages d’interrogation comme SQL, posséder des notions de programmation (Python, R) est fondamental.

La maîtrise des outils spécialisés en détection de fraude est aujourd’hui importante. Des plateformes comme NICE Actimize, SAS Fraud Management, ACI Worldwide ou IBM Safer Payments intègrent des fonctionnalités avancées que l’analyste doit savoir configurer et exploiter efficacement. Une connaissance des techniques d’intelligence artificielle appliquées à la détection de fraude est un atout (apprentissage automatique, détection d’anomalies) constitue également un atout significatif.

Les qualités personnelles

La curiosité intellectuelle et l’esprit critique s’inscrivent parmi les qualités indispensables. La rigueur et l’attention aux détails sont de mise. Un analyste efficace doit pouvoir repérer ces subtiles anomalies et maintenir une méthodologie d’investigation structurée même sous pression.

L’intégrité et l’éthique représentent une qualité particulièrement importante. L’analyste a souvent accès à des informations sensibles sur les clients, les transactions ou les vulnérabilités des systèmes. Cette position privilégiée nécessite une déontologie irréprochable et une utilisation responsable des données et des pouvoirs d’investigation.

Les soft skills

Les entreprises recherchent particulièrement des analystes dotés d’une sensibilité commerciale. Il faut quelqu’un qui comprend les impératifs business de son organisation, capable de maintenir l’équilibre entre sécurité et expérience utilisateur.

Qualités

  • Curiosité intellectuelle
  • Esprit critique
  • Rigueur
  • Attention aux détails
  • Intégrité
  • Sens de l’éthique

Études et formations pour devenir fraud analyst

Le parcours pour devenir analyste de fraude peut emprunter plusieurs voies. Généralement, une formation supérieure de niveau Bac+3 à Bac+5 constitue le socle académique. Les spécialisations pertinentes incluent : la finance, la data science, la cybersécurité, la criminologie, ou encore le droit des affaires.

Les cursus en finance et banque, comme le Master Monnaie Banque Finance Assurance, sont particulièrement utiles pour les analystes travaillant dans le secteur bancaire. Les formations en data science et intelligence artificielle, telles que le Master Data Science ou le Master Intelligence Artificielle, sont de plus utiles pour apporter des compétences techniques supplémentaires.

Quant aux certifications professionnelles, privilégier les certifications comme Certified Fraud Examiner (CFE), Certified Anti-Money Laundering Specialist (CAMS), ou encore Certified Financial Crime Specialist (CFCS). Ces dernières sont particulièrement reconnues dans le secteur ; mais aussi des certifications techniques comme Certified Data Analyst (CDA) ou Certified Information Systems Security Professional (CISSP).

Pour les professionnels en reconversion, il faut suivre des formations continues spécialisées proposées par des organismes comme l’Institut Français de l’Audit et du Contrôle Internes (IFACI), l’Association Française des Experts en Fraude et Investigation Numérique (AFDIT), ou encore l’Association of Certified Fraud Examiners (ACFE)

Les bonnes questions à se poser

Pour déterminer si le métier d’analyste de fraude correspond à votre profil, d’abord, trouvez-vous stimulant de vous mesurer intellectuellement à des adversaires ? Contrairement à d’autres métiers d’analyse, la lutte contre la fraude implique un affrontement avec des acteurs malveillants qui adaptent constamment leurs méthodes. Cette dimension adversariale peut être motivante pour certains profils, mais source de stress pour d’autres. Puis, est-ce que vous appréciez résoudre des énigmes et mener des investigations ? Ce métier s’apparente souvent à un travail de détective, où la persévérance et la curiosité sont essentielles pour reconstituer des puzzles complexes à partir d’indices parfois ténus.

Salaire

En France, un analyste avec moins de deux ans d’expérience peut espérer un salaire mensuel brut démarrant aux alentours de 3 300 €. Avec 3 à 5 ans d’expérience et l’acquisition d’une expertise sectorielle ou technique, cette rémunération peut atteindre mensuellement 5 250 €.

À Paris et dans les grandes métropoles françaises, les salaires tendent à être supérieurs de 10 à 15 % par rapport à la province. Il en est de même à l’international, notamment à Londres, New York ou Singapour, où les rémunérations sont parfois 30 à 50 % plus élevées qu’en France.

Évolution de carrière

La carrière d’un analyste de fraude offre de nombreuses perspectives d’évolution. Après quelques années d’expérience, beaucoup choisissent de se spécialiser dans la fraude aux moyens de paiement, la fraude à l’identité, ou la lutte contre le blanchiment d’argent.

Le passage vers des fonctions de conseil représente également une évolution fréquente. Fort de son expertise opérationnelle, l’analyste peut rejoindre un cabinet spécialisé en gestion des risques ou en sécurité, accompagnant différentes organisations dans la conception, l’audit ou l’optimisation de leurs dispositifs anti-fraude. Cette orientation permet d’intervenir sur des problématiques variées et d’enrichir continuellement son expérience.

L’évolution vers des rôles plus technologiques constitue une tendance émergente. Avec la digitalisation croissante des techniques anti-fraude, certains analystes évoluent vers des positions comme architecte de solutions anti-fraude, data scientist spécialisé en détection d’anomalies, ou product manager pour des éditeurs de logiciels spécialisés.

Fraud analyst freelance

Le freelancing est une voie particulièrement lucrative pour un analyste avec des tarifs journaliers variant généralement entre 500 et 1 000 €.

Les missions en freelance peuvent prendre des formes d’audit des dispositifs anti-fraude, renfort temporaire lors de pics d’activité ou d’incidents majeurs, formation des équipes internes, ou encore assistance à la mise en place de nouveaux systèmes de détection.

Pour réussir comme analyste indépendant, il vous faut au moins 5 ans d’expérience en entreprise. À cela s’associe une expertise démontrable dans un secteur spécifique (banque, assurance, e-commerce) ou sur une typologie particulière de fraude (paiements, identité, crédit) constitue également un facteur différenciant significatif.

La constitution d’un réseau professionnel solide joue un rôle crucial dans la réussite comme indépendant. La participation active à des associations professionnelles comme l’ACFE (Association of Certified Fraud Examiners) ou le Forum FraudLabs peut vous faciliter ce réseautage.

Les entreprises qui recrutent

Les profils d’analystes de fraude sont recherchés dans divers secteurs. Le secteur bancaire et financier figure naturellement en tête des recruteurs. Les banques traditionnelles comme BNP Paribas, Société Générale ou Crédit Agricole, mais aussi les banques en ligne comme Boursorama ou N26, intègrent ces profils dans leurs équipes de gestion des risques. Les établissements de crédit spécialisés (Sofinco, Cofidis) et les émetteurs de cartes de paiement (American Express, Visa, Mastercard) recherchent également activement ces compétences.

Le secteur de l’assurance constitue un autre vivier important d’opportunités. Vous avez des comme AXA, Allianz ou Generali; puis, les plateformes e-commerce et acteurs du paiement en ligne telles qu’Amazon, Cdiscount, Veepee, ou encore les fintechs comme Stripe, Adyen ou Worldline.

Atouts et désavantages du métier

Le métier d’analyste de fraude offre une stimulation intellectuelle constante, grâce à sa dimension investigative. En outre, l’impact concret du travail représente une source de satisfaction importante. L’analyste peut mesurer directement sa contribution à la protection des actifs de l’entreprise et, dans de nombreux cas, à la sécurité des clients.

Toutefois, il ne faut pas minimiser la pression liée à la responsabilité. Manquer une fraude significative ou, à l’inverse, bloquer injustement des transactions légitimes peut avoir des conséquences financières ou réputationnelles considérables.

La nature adversariale du métier génère également une forme de stress spécifique. L’analyste sait qu’il s’oppose à des individus ou des organisations qui cherchent activement à contourner les protections qu’il met en place.

Comment devenir fraud analyst ?

Pour devenir analyste de fraude, il est préférable de suivre une formation supérieure en finance, data science, cybersécurité ou criminologie. Le niveau licence ou master constitue une base académique acceptable. Compléter ce parcours idéalement par une certification professionnelle comme CFE (Certified Fraud Examiner) ou CAMS (Certified Anti-Money Laundering Specialist).

Côté compétences, il faut disposer de compétences en analyse de données (SQL, Python, R), en visualisation (Tableau, Power BI) et idéalement en techniques d’apprentissage automatique appliquées à la détection d’anomalies. permettent d’aborder efficacement les défis analytiques du métier.

FAQ

Quelles sont les principales missions d'un analyste de fraude ?

L’analyste de fraude surveille les activités et transactions pour détecter les comportements suspects. Il investigue les alertes générées, configure et optimise les systèmes de détection, analyse les tendances et contribue à la sensibilisation des équipes aux bonnes pratiques.

Quel est le salaire d'un analyste de fraude ?

En France, le salaire annuel brut varie de 3 300 € pour un débutant à plus de 5 250 € pour un expert confirmé.

Quel niveau d'études faut-il pour devenir analyste de fraude ?

Un niveau Bac+3 à Bac+5 est généralement requis, avec des formations en finance, data science, cybersécurité ou criminologie. Ces parcours académiques sont idéalement complétés par des certifications professionnelles comme CFE (Certified Fraud Examiner) ou CAMS.