Game artist 2D/3D

Travailler comme game artist, c’est un peu le métier-passion. Vous vous levez le matin avec de la motivation pour la journée qui s’annonce. Ce que vous faites au quotidien vous apporte satisfaction et bien-être.

C’est ce à quoi aspirent de plus en plus de personnes. Surtout depuis la crise sanitaire qui a redistribué les cartes. La quête de sens au travail est bien plus importante aujourd’hui.

Cela ne veut pas dire pour autant que game artist 2D/3D est le bon métier pour vous.

Comment le savoir alors ? Commencez par vous poser les bonnes questions pour mettre au clair votre projet professionnel :

• Comment travailler dans le secteur du jeu vidéo, un secteur qui me passionne ?
• Est-ce que j’ai des compétences artistiques ?
• Quel diplôme ai-je envie d’obtenir ?
• Quelle école propose une formation en game art ?
• Où est-ce que je peux travailler plus tard ?
• Est-il facile de trouver un job en tant que game artist ?
• Etc

Avant de penser au cursus d’études supérieures, il faut déjà obtenir le Bac. C’est dans les années lycées que se dessinent déjà les bases d’une réflexion et d’un sens critique.

Un Bac général avec une spécialité en maths, en arts ou en numérique est une piste possible. Le mix parfait serait un Bac STD2A en design. Vous acquérez ainsi les enseignements généraux et technologiques, mixés avec des bases artistiques.

Quant au diplôme, de Bac +2 à Bac +5, vous avez le choix :

• Soit vous vous lancez dans un cursus « classique » avec Licence, puis Master à l’université
• Soit vous intégrez une école spécialisée dans les métiers du jeu vidéo (Bachelor puis MBA).

Vu que le concepteur-réalisateur en game art est un profil polyvalent, on attend qu’il soit à l’aise avec plusieurs compétences. En particulier la maîtrise des logiciels 2D et 3D, le dessin, la modélisation et l’animation.

Pour exercer ce métier, mieux vaut aussi avoir une bonne culture du jeu vidéo pour pouvoir s’épanouir pleinement au quotidien.

En ce qui concerne les qualités d’un bon game artist, disons qu’il faut faire appel à son sens créatif. Être imaginatif et avoir un sens de l’observation aiguisé peuvent lui être bénéfiques.

Etant donné qu’il peut être amené à gérer des équipes et avoir une casquette de gestion de projet, avoir le sens du travail en équipe et avoir des notions de management peuvent s’avérer utiles.

Comme pour tout manager, la résolution des problèmes et une bonne communication sont indispensables pour évoluer à ce poste.

« Il doit maîtriser les bases du dessin, avoir connaissance des contraintes liées aux jeux vidéo, savoir travailler en équipe, être curieux et ne pas baisser les bras face à l’apprentissage des logiciels, ce qui peut parfois être fastidieux. Penser à garder une certaine éthique dans le travail, dans un domaine où on nous demande toujours plus. Si on ne veut pas se dégoûter du métier, avoir des horaires convenables, c’est bien aussi ! »

Amélie GUINET, Game artist La Poule Noire

« L’avantage de ce métier, c’est qu’on a toujours de quoi s’occuper, pas le temps de s’ennuyer quand on touche à tout ! C’est aussi l’inconvénient lorsqu’on est game artist généraliste : gérer plusieurs aspects de la création peut freiner au développement d’une spécialité. Je vois cela plus comme l’opportunité de trouver une spécialité plus tard. En plus, la demande en game artist est grande sur le marché de l’emploi du jeu vidéo. »

Simon AUBLET, game artist OhBibi

Le métier de game artist a une particularité. En fonction du type d’entreprise que vous intégrez, les missions peuvent varier.

Concrètement, dans des « petits » studios, votre rôle en tant que game artist est de réaliser l’environnement graphique du jeu.

Au sein de structures plus importantes, vous serez davantage chef de projet ou manager.

Mais peu importe l’entreprise, les conditions et l’environnement de travail doivent rester agréables.

Quant aux horaires de travail, les 35 heures par semaine sont la norme. Cela dit, en période de fin de production d’un jeu, il est fréquent de travailler beaucoup plus que ces 35 heures.

Si vous travaillez en freelance, vous gérez vous-mêmes vos horaires de travail.

Enfin, le game artist, lui-même manager, est supervisé par le lead game artist. Dans certaines entreprises, il arrive qu’il soit directement sous le directeur artistique.

À la fin de vos études ou avec un peu d’expérience, vous pouvez être tentés de partir travailler comme game artist 2D/3D à l’étranger.

C’est une super opportunité pour évoluer, tant sur le plan professionnel que personnel. Travailler à l’étranger, c’est une ouverture d’esprit level 1000.

Vous côtoyez des personnes de nationalités différentes, qui apportent des visions différentes sur le métier. Vous continuez à évoluer dans le métier et vous découvrez une nouvelle culture. C’est gratifiant sur tous les plans.

Mais ne sous-estimez pas la difficulté que représente une expatriation. Cela requiert plusieurs critères (comme savoir parler anglais par exemple).

Pensez également à tous les aspects administratifs, de santé ou de logement dans votre pays de destination. Il faut que tout soit réglé avant votre départ pour que vous n’ayez pas de galère une fois sur place.

En France, un jeune diplômé en game art peut espérer gagner entre 2 500 et 3 300 euros par mois.

Le game artist se trouve à la 45^ème place du classement des métiers du jeu vidéo en termes de salaire.

À l’étranger, que ce soit au Canada ou aux Etats-Unis par exemple, où les salaires sont équivalents, le game artist gagne entre 3 250 et 6 800 dollars par mois (soit 3 000 à 6 600 euros).

Concernant les possibilités d’évolution, on le disait en intro, la polyvalence est la marque de fabrique du game artist. Entre le level design et l’infographie 3D, vous maîtrisez plusieurs compétences.

Le poste de chef de projet ou de directeur artistique est une évolution professionnelle logique après avoir exercé comme game artist. Hormis le jeu vidéo, l’animation et le cinéma peuvent aussi être des terrains de jeu.

« La précarité liée au statut d’indépendante peut-être un inconvénient, car les places en tant que salarié sont chères. Cela peut aussi être frustrant d’être limité dans sa création par des contraintes liées aux moyens (humain/financier), on aimerait voir vivre nos idées les plus folles, mais il faut s’y préparer. Toutefois, les avantages sont nombreux, les phases de recherche avant la production nourrissent notre culture, on crée, on dessine, on peut véhiculer des messages qui nous tiennent à coeur. On travaille en équipe. »

Amélie GUINET, game artist chez La Poule Noire