Niveau d’études :
Master 2 en droit du numérique
ou en droit des affaires |
Employabilité :
Bonne
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Salaire débutant :
2500 € brut mensuel
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Salaire expérimenté :
3500 € brut mensuel
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Code ROME :
K1903
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Code FAP :
L5Z90
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Le métier en résumé
Ce poste exige généralement un Master 2 en droit du numérique ou en droit des affaires, complété par une spécialisation en cybersécurité. Dans ce domaine, la demande de compétence dépasse légèrement l’offre. L’employabilité est donc bonne. Quant aux salaires, les débutants sont payés à environ 2.500 € brut mensuels, tandis que les confirmés touchent jusqu’à 4.500 €
Le métier peut mener vers des postes de directeur juridique spécialisé en numérique, DPO (Data Protection Officer) ou encore consultant en conformité sécurité informatique. Les codes ROME et FAP de la nomenclature française pour le métier sont respectivement : K1903, Défense et conseil juridique et L5Z90, Cadres administratifs, comptables et financiers.

Guide des métiers de la Cybersécurité
À quoi consiste le métier ?
Le juriste analyse les implications légales des incidents de sécurité et de toutes activités dans le domaine de la sécurité informatique. Il élabore et met à jour les politiques de sécurité de l’information en conformité avec les réglementations en vigueur et aide les organisations à anticiper les évolutions législatives et nouvelles exigences légales.
Les missions du juriste spécialisé en cybersécurité
Ses missions sont diverses : rédiger et réviser des contrats liés aux technologies de l’information, élaborer les politiques de confidentialité et les chartes informatiques conformes aux exigences légales. Son travail inclut aussi ce qu’on appelle : “Analyses d’Impact relatives à la Protection des Données (AIPD)”. Ensuite, il accompagne l’entreprise lors des contrôles réglementaires et coordonne la réponse juridique en cas de violation de données.
Les responsabilités du juriste spécialisé en cybersécurité
Le juriste spécialisé en cybersécurité est responsable de la conformité de l’organisation aux réglementations sur la protection des données et de la sécurité informatique. C’est la personne qui assume la gestion juridique des incidents de sécurité, incluant les notifications aux autorités et aux personnes concernées. Une autre de ses responsabilités consiste à préserver l’équilibre entre les impératifs de sécurité et les obligations légales. Enfin, il porte le devoir de guider les décisions stratégiques impliquant des risques juridiques liés à la cybersécurité.
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Les compétences demandées par le poste
Pour exercer ce métier, il faut premièrement maîtriser le cadre juridique relatif à la protection des données (RGPD, loi Informatique et Libertés). Puis, il faut connaître des réglementations sectorielles spécifiques (finance, santé, télécommunications). Il va falloir également comprendre les concepts techniques de cybersécurité pour appréhender les enjeux réels. Tout cela doit être complété par une expertise en gestion contractuelle et en droit de la responsabilité.
Les qualités personnelles
Comme pour tout professionnel légal, la rigueur analytique est fondamentale. C’est utile pour bien comprendre la situation et interpréter les textes réglementaires avec précision. Il faut aussi se doter d’une bonne capacité d’anticipation pour identifier les possibles changements en matière de législation. Par ailleurs, un juriste doit toujours se montrer diplomate dans la gestion des tensions entre impératifs juridiques et contraintes opérationnelles.
Les soft skills recherchées par les entreprises
Les entreprises recherchent particulièrement des profils ayant des compétences relationnelles fortes. Avoir la communication facile, savoir expliquer des concepts juridiques complexes à des interlocuteurs variés, savoir d’adaptation du discours à la cible, tout cela peut aider.
La résistance au stress constitue un atout majeur, particulièrement dans la gestion des incidents. Face à une cyberattaque ou une violation de données, le juriste doit maintenir son jugement et sa rigueur analytique malgré l’urgence, les enjeux financiers et réputationnels, et parfois l’attention médiatique.
Qualités
- Rigueur analytique
- Précision interprétative
- Capacité d’anticipation
- Diplomatie relationnelle
- Esprit de synthèse
- Compréhension contextuelle
Études et formations pour devenir juriste spécialisé en cybersécurité
Le parcours classique consiste à associer un Master 2 en droit du numérique, droit des nouvelles technologies ou droit des affaires à une spécialisation en cybersécurité. En option, suivre des formations complémentaires en protection des données, comme le DU Data Protection Officer et enrichir son profil. Pareillement, acquérir des certifications professionnelles telles que CIPP/E (Certified Information Privacy Professional/Europe) ou CIPM (Certified Information Privacy Manager) permettra de valider votre expertise technique. Finalement, si vous envisagez une carrière de consultant ou indépendant, il serait conseillé d’ajouter une formation continue sur les aspects techniques de la cybersécurité pour renforcer votre crédibilité auprès des équipes techniques.
Êtes-vous fait pour ce métier ?
Interrogez-vous sur votre intérêt pour l’articulation entre questions juridiques et enjeux technologiques. Appréciez-vous également l’idée de protéger juridiquement votre organisation ? Ensuite, avez-vous une bonne connaissance en droit et en cybersécurité ? Si vous avez des réponses positives à ces questions, ce métier pourrait vous correspondre.
Salaire
Les rémunérations pour cette expertise hybride rare sont plutôt attractives. Ainsi, un juriste junior démarre autour 2500 € brut mensuel. Avec l’expérience et les certifications spécialisées, on peut atteindre 4 500 €. On constate des salaires supérieurs chez les profils seniors, tout particulièrement, ceux, maîtrisant les aspects juridiques et techniques et qui travaillent dans les secteurs sensibles comme la finance ou la défense. Très souvent, les cabinets d’avocats spécialisés proposent aussi des rémunérations relativement plus importantes.
Évolution de carrière
Les juristes spécialisés en cybersécurité évoluent souvent vers des postes de DPO, responsable juridique spécialisé en cybersécurité ou de DPO (Data Protection Officer). Une autre progression naturelle est le poste de RSSI juridique qui combine expertise légale et gouvernance de la sécurité. L’expertise acquise ouvre également des portes vers le conseil en conformité cybersécurité ou vers des cabinets d’avocats spécialisés. Enfin, le passage vers des institutions réglementaires comme la CNIL constitue une autre voie d’évolution possible.
Les entreprises qui recrutent des juristes spécialisés en cybersécurité
Les grands groupes soumis à des réglementations strictes, notamment dans les secteurs bancaires (BNP Paribas, Société Générale) et des télécommunications (Orange, SFR), maintiennent une demande constante pour ce profil. Les cabinets d’avocats spécialisés en droit du numérique comme BCTG, Lexing ou August Debouzy sont aussi à la recherche de ce type de juriste. Ensuite, il y a les entreprises technologiques et les éditeurs de solutions de sécurité ainsi que les cabinets de conseil en cybersécurité comme Wavestone ou KPMG.
Devenir juriste spécialisé en cybersécurité
Pour devenir juriste spécialisé en cybersécurité, il faut se préparer dès le lycée en choisissant un BAC général avec à orientation linguistique et/ou scientifique (français, mathématiques, histoire…). Puis, suivre une formation supérieure en droit (niveau master), idéalement complétée par une spécialisation en droit du numérique ou des nouvelles technologies. Ensuite valider ses compétences grâce à des certifications comme le CIPP/E (protection des données), le CISSP (avec concentration Legal) ou les formations de l’ANSSI.
Pour sortir du lot, sachez que la construction d’un réseau professionnel au croisement des communautés juridiques et techniques joue un rôle important dans le développement de cette carrière. Participez à des associations comme le CLUSIF, l’AFCDP, ou aux commissions cybersécurité des barreaux pour échanger avec des pairs tout en vous gardant informé des évolutions du secteur.
Faut-il nécessairement une formation technique en plus du droit ?
La formation juridique constitue le socle du métier, mais la compréhension des concepts techniques de cybersécurité reste indispensable. Cela peut s’acquérir par des formations complémentaires, des certifications spécifiques ou une expérience professionnelle dans un environnement technique.
Quelles certifications privilégier pour se démarquer ?
Les certifications IAPP comme CIPP/E (protection des données) et CIPM (gestion de la confidentialité) sont particulièrement valorisées. Citons également les certifications plus techniques comme CISSP ou ISO 27001 Lead Implementer qui apportent une crédibilité supplémentaire auprès des équipes de sécurité.
Comment se tenir à jour avec l'évolution rapide des réglementations ?
L’adhésion à des associations professionnelles comme l’AFCDP (Association Française des Correspondants à la Protection des Données) facilite la veille réglementaire. On peut compléter cette démarche par le suivi des publications des autorités de régulation (CNIL, EDPB) et la participation à des conférences spécialisées.