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Media exploitation analyst

Le media exploitation analyst un employé du service de renseignement numérique chargé de trouver des informations compromettantes sur des supports numériques tels que les disques durs, téléphones et les clés USB. Utilisé dans le service de cybersécurité corporative, les enquêtes numériques et la lutte contre la cybercriminalité, ce métier a pour but de reconstruire des réseaux d’acteurs malveillants, détecter des menaces émergentes ou établir des preuves numériques pour des investigations sensibles.

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Par Quest Education Group
Fiche métier mise à jour le

Niveau d’études : Bac+5
Employabilité : Excellente
Mobilité : Bonne
Salaire débutant : 3 300 € brut mensuel
Salaire expérimenté : 15 000 € brut mensuel
Code ROME : M1802
Code FAP : M2Z

En résumé

Le media exploitation analyst collecte, traite et analyse des informations issues de supports numériques variés pour en extraire du renseignement exploitable. Il applique des techniques avancées de forensique numérique et d’analyse de données pour récupérer des contenus même supprimés ou cachés, établir des corrélations entre différentes sources et produire des rapports d’analyse appuyant la prise de décision.

Ce métier s’exerce avec un niveau d’études minimal de Bac+5, spécialisation forensicnumérique, cybersécurité ou renseignement. Il jouit d’une excellente employabilité, mais ciblée, principalement dans les secteurs de la défense, du renseignement, des forces de l’ordre et des cabinets spécialisés en cybersécurité. Le salaire d’un débutant s’établit autour de 3 300 € brut mensuel, tandis qu’un expert peut dépasser les 15 000 €. Le code FAP associé est le M2Z, Informatique et Télécommunications et, le code ROME, M1802, Expertise et support en systèmes d’information.

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Le métier de media exploitation analyst

Le métier de media exploitation analyst consiste à passer au crible tout type de support pouvant contenir des informations numériques suspectes. Qque ce soit un ordinateur, un téléphone, une tablette, une clé USB, un disque dur externe, ou même des supports de stockage cloud. C’est un travail d’expert où l’on utilise des techniques informatiques avancées pour récupérer des fichiers supprimés et accéder à des espaces cachés ou chiffrés ou contourner la protection des appareils. On y prend en compte les moindres informations, allant des métadonnées révélatrices comme les coordonnées GPS d’une photo à l’historique de modification d’un fichier.

C’est quoi le forensic ?

Le terme « forensic » (ou « informatique légale » en français) désigne l’ensemble des techniques scientifiques utilisées pour collecter, analyser et présenter des preuves numériques dans le cadre d’enquêtes. C’est un peu comme le travail d’un détective, mais appliqué aux ordinateurs, téléphones, réseaux et autres dispositifs numériques.

Les missions

Les missions du media exploitation analyst couvrent l’ensemble du cycle du renseignement numérique, de la collecte à la diffusion. Sa première mission consiste à acquérir les données numériques de manière scientifiquement rigoureuse. Puis, il passe à l’extraction et la récupération des données (reconstituer des fichiers fragmentés, accéder à des espaces mémoire résiduels, ou décoder des formats propriétaires). Ensuite, faire l’analyse technique et contextuelle des contenus identifier les éléments pertinents et établir des corrélations entre différentes sources afin de pouvoir reconstituer les séquences chronologiques et enfin identifier les connexions potentielles avec des individus ou des événements.

L’analyste est aussi chargé de dresser un rapport d’analyse et de renseignement représente une mission critique, dans lequel il synthétise ses découvertes. Et très souvent, sa mission débouche sur un témoignage devant des instances juridiques, des commissions parlementaires ou des comités exécutifs.

Les responsabilités du media exploitation analyst

Le media exploitation analyst assume diverses responsabilités à commencer par le maintien de l’intégrité et de l’authenticité des preuves numériques. Chaque manipulation des supports ou des données doit suivre des procédures rigoureuses de chaîne de possession (chain of custody) pour que les preuves aient une valeur probante devant les tribunaux ou les instances décisionnelles. Il est aussi tenu de garder l’anonymat et la assurer la protection des informations sensibles. Il accède régulièrement à des données confidentielles, parfois même des dossiers classés secrets d’État, des informations personnelles ou des propriétés intellectuelles.

Les sites d’emploi pour trouver un job

Le métier Media exploitation analyst vous intéresse et vous souhaitez postuler ? Vous pourrez trouver des offres correspondant à votre recherche sur les sites d’emploi comme Indeed, Apec, le réseau social LinkedIn ou sur la plateforme RegionJob.

Quelles compétences demande le poste ?

Le métier de media exploitation analyst requiert un des compétences techniques très pointues, comme la maîtrise approfondie des techniques de forensique numérique et la connaissance des différentes méthodes d’acquisition de données sur tous supports. Les techniques de récupération de fichiers supprimés, les procédures d’extraction de métadonnées et les approches de contournement des protections comme le chiffrement ou les codes d’accès, également.

À cela s’ajoutent des expertises en systèmes d’exploitation et architectures matérielles, et une parfaite maîtrise des outils spécialisés d’analyse forensique comme EnCase, FTK (Forensic Toolkit), Cellebrite, Autopsy ou Volatility. On exige aussi à l’analyste d’avoir des compétences en programmation et scripting, notamment une maîtrise de langages comme Python, PowerShell ou Bash ainsi que la capacité à manipuler des données structurées via SQL.

Les qualités distinctives

Premièrement, il faut avoir la minutie et l’attention aux détails car, très souvent, la clé d’une investigation se trouve derrière un élément apparemment insignifiant. La persévérance et la résilience face à la complexité sont aussi des qualités fondamentales. Le travail d’un ‘analyste implique le traitement d’un volume considérable de données, parfois, fragmentées, cryptiques ou délibérément obscurcies. Tout cela nécessite une pensée analytique et un esprit de synthèse pour établir des connexions non évidentes entre des informations disparates. Et finalement, comme il s’agit d’un travail sensible, l’intégrité et l’éthique professionnelle sont de mise.

Qualités

  • Minutie rigoureuse
  • Attention aux détails
  • Persévérance tenace
  • Résilience face à la complexité
  • Esprit analytique
  • Esprit de synthèse

Le parcours pour exercer le métier

Le parcours pour devenir media exploitation analyst commence par l’acquisition d’un diplôme de master (Bac+5) en informatique, en cybersécurité, en sciences forensiques ou renseignement.

Puis, attester ses compétences en analyse forensique par des certifications professionnelles comme l’EnCE (EnCase Certified Examiner), le CCFE (Certified Computer Forensics Examiner), le GCFE (GIAC Certified Forensic Examiner) ou le CCE (Certified Computer Examiner). Les certifications Cellebrite (CCME, CCPA) sont particulièrement valorisées pour l’analyse de dispositifs mobiles.

Pour une carrière dans le renseignement ou la défense, il faudra suivre des formations spécifiques par l’organisation concernée. L’expérience pratique joue également un rôle déterminant dans ce parcours. De nombreux media exploitation analysts ont d’abord exercé dans des domaines connexes comme l’investigation numérique, l’audit de sécurité informatique ou l’analyse de renseignements avant de se spécialiser. Pour les étudiants, il il est recommandé de faire des stages en laboratoires forensiques ou dans des unités d’enquête spécialisées pour sortir du statut de novice.

Salaire

Côté salaire, le media exploitation analyst est plus que bien payé. Ainsi, en France, un débutant démarre à environ 40 000 € brut mensuel tandis qu’un profil confirmé peut toucher jusqu’à 180 000, voire 200 000 € brut annuel. Les salaires peuvent encore être faramineux à l’international, particulièrement au Royaume-Uni et en Israël.

Évolution de carrière

La carrière d’un media exploitation analyst offre plusieurs trajectoires d’évolution intéressantes. La plus fréquente est la spécialisation dans un domaine particulier comme l’exploitation des dispositifs mobiles, l’analyse de malwares sophistiqués, ou le déchiffrement de communications sécurisées. On voit aussi plusieurs personnes devenir chercheur en cybersécurité ou bug bounty hunter, alors que d’autres progressent vers des postes de responsable de laboratoire d’analyse forensique, chef d’équipe d’exploitation média ou directeur technique d’investigations numériques.

Devenir media exploitation analyst ?

Pour devenir media exploitation analyst, on recommande une formation supérieure en informatique, cybersécurité ou renseignement (niveau master ou ingénieur), complétée par des certifications spécialisées en forensique numérique comme EnCE, GCFE ou certification Cellebrite. Puis, acquérir de l’expérience pratique à travers des stages ou un premier poste dans un laboratoire d’analyse forensique, ou encore intégrer des équipes de réponse à incidents (CERT/CSIRT) ou des unités d’enquête numérique. En option, participer à des compétitions de type CTF (Capture The Flag) spécialisées en forensique pour démontrer ses aptitudes techniques.

Côté compétences, un media exploitation analyst doit impérativement maîtriser les principaux outils du domaine, les solutions comme EnCase, FTK, Cellebrite UFED, Autopsy ou Volatility. Il doit aussi développer ses propres scripts d’analyse en Python ou PowerShell et avoir des connaissances en méthodologies d’analyse de renseignement (familiarité avec ACH ou Analysis of Competing Hypotheses). Les qualités distinctives pour ce poste sont l’intégrité, l’attention aux détails, la minutie et la patiente.

FAQ

Quel bac prépare à ce métier ?

Le bac scientifique est le plus recommandé pour la suite du parcours, mais tout cursus basé sur les mathématiques et le numérique demeure pertinent.

Combien gagne-t-on par mois ?

Un media exploitation analyst en France touche un salaire mensuel compris entre 3 300 € et 15 000 € brut.

Faut-il avoir des compétences en programmation ?

Oui, il faut maîtriser particulièrement les langages comme Python, PowerShell ou Bash.