Niveau d’études :
Bac+5 en cybersécurité
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Bac conseillé :
Bac général à dominante scientifique
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Employabilité :
Excellente
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Mobilité :
Très bonne
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Salaire débutant :
3050 € brut mensuel
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Salaire expérimenté :
5150 € brut mensuel
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Code ROME :
M1802
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Code FAP :
M2Z
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Le métier en résumé
C’est un métier qui s’exerce à partir d’un niveau d’études Bac+5 en cybersécurité, avec une solide expérience préalable dans les deux facettes (offensive et défensive). L’employabilité est excellente, avec une demande croissante dans les grandes organisations et les cabinets de conseil spécialisés. Le salaire débutant s’établit autour de 3 050 € brut mensuel, pouvant même dépasser 5 150 € pour un profil confirmé. La mobilité professionnelle est très bonne, tant en France qu’à l’international. Le code FAP associé est M2Z, Informatique et télécommunications) et le code ROME M1802, Expertise et support en systèmes d’information.

Guide des métiers de la Cybersécurité
Le métier de Purple Teamer
Le métier de Purple Teamer consiste à orchestrer la collaboration entre les fonctions offensives et défensives de cybersécurité pour maximiser la résilience des systèmes d’information. Il opère à l’intersection des deux équipes : la Red Team, qui simule des attaques pour identifier les vulnérabilités, et la Blue Team, qui détecte et neutralise les menaces pour protéger les infrastructures.
Le cœur de son activité s’articule autour de l’organisation d’exercices intégrés où les actions offensives et défensives sont coordonnées dans un objectif commun. Il assure la conception de scénarios d’attaque : développer des simulations calquées sur des techniques réellement utilisées par les adversaires pertinents pour l’organisation (APT, cybercriminels, hacktivistes), en les adaptant spécifiquement pour tester des capacités défensives précises ou vérifier la robustesse de certains contrôles de sécurité.
Purple Teamer : les missions au quotidien
La mission centrale consiste à concevoir des scénarios d’exercice pertinents et réalistes : analyser le contexte spécifique de l’organisation (secteur d’activité, menaces prioritaires, historique d’incidents) et développer des scénarios d’attaque adaptés.
Il se charge aussi de l’orchestration des exercices : définir les règles d’engagement, établir les calendriers et superviser l’exécution technique des scénarios. Autre mission : évaluer les capacités de détection et de réponse. Le Purple Teamer analyse méthodiquement comment les défenses ont performé face aux techniques d’attaque simulées : quelles actions ont été détectées, dans quels délais, avec quelle précision, et comment la réponse a été orchestrée ?
Enfin, pour que l’exercice soit constructif, le Purple Teamer doit transformer les enseignements des exercices en recommandations concrètes d’amélioration, avec des actions correctives et des plans d’implémentation réalistes.
Quelles sont ses responsabilités ?
Les responsabilités du Purple Teamer dépassent le cadre technique pour intégrer des dimensions stratégiques et organisationnelles. Il porte d’abord la responsabilité de maintenir l’alignement des exercices avec les objectifs de sécurité de l’organisation. Chaque scénario, chaque technique simulée doit contribuer directement à tester ou renforcer des capacités défensives prioritaires, évitant les démonstrations techniques spectaculaires, mais déconnectées des risques réels de l’entreprise.
Le Purple Teamer a également la responsabilité de gérer le niveau de risque des exercices. Il doit concevoir des simulations suffisamment réalistes pour tester efficacement les défenses, mais sans compromettre la disponibilité ou l’intégrité des systèmes de production.
Et finalement, le professionnel porte la responsabilité de documenter les exercices et leurs résultats. Et ce, afin de mesurer l’évolution de la maturité en cybersécurité de l’organisation et de justifier les investissements réalisés dans ce domaine.
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Les compétences demandées par le poste
Le métier de Purple Teamer requiert une connaissance approfondie des méthodologies de test d’intrusion, des techniques d’exploitation de vulnérabilités et de contournement de protections. Il nécessite aussi une forte expertise des technologies et des stratégies défensives. Cela inclut une comprehension des architectures de sécurité, des mécanismes de détection (SIEM, EDR, NDR), techniques d’analyse forensique et procédures de réponse à incident.
Dans le cadre de ce métier, la maîtrise des frameworks de référence en cybersécurité s’avère particulièrement importante. Il faut savoir utiliser efficacement des cadres comme MITRE ATT&CK pour structurer les scénarios d’attaque, CIS Controls pour évaluer la maturité des contrôles défensifs, ou NIST Cybersecurity Framework pour organiser les recommandations d’amélioration selon une approche méthodique reconnue.
Les qualités personnelles
L’impartialité et l’objectivité sont essentielles dans ce rôle. Sans quoi, on ne peut pas évaluer équitablement les performances de chaque équipe et faire des analyses et recommandations crédibles.
Les capacités pédagogiques et la patience constituent également des qualités fondamentales. Par ailleurs, la gestion des éventuelles susceptibilités (faiblesses dans les dispositifs de protection ou dans la réactivité des équipes) nécessite de la diplomatie et de l’intelligence émotionnelle. En plus, le Purple Teamer doit être créatif pour concevoir des scénarios d’attaque innovants qui testeront véritablement les défenses au-delà des cas d’usage standards. Cette capacité à penser « out of the box » permet de simuler des techniques adverses avancées et d’identifier des vulnérabilités que des approches plus conventionnelles pourraient manquer.
Qualités
- Impartialité constante
- Objectivité analytique
- Patience pédagogique
- Diplomatie constructive
- Intelligence émotionnelle
- Créativité stratégique
Études et formations pour devenir Purple Teamer
Le parcours pour devenir Purple Teamer demande une solide formation académique avec une expérience significative dans les deux versants de la cybersécurité. Ainsi, un diplôme de niveau master (Bac+5) en sécurité informatique, cybersécurité ou domaine connexe est fondamental.
Cependant, la formation académique ne représente que le point de départ. Le Purple Teaming étant un métier d’expert senior, nécessite généralement une expérience préalable substantielle dans les domaines offensif et défensif de la cybersécurité. Et pour cela, il faut un parcours spécifique typiquement plusieurs années comme pentester ou membre d’une Red Team, puis une expérience en SOC (Security Operations Center), Blue Team ou réponse à incidents.
Le métier pourrait aussi exiger des certifications professionnelles pour valider cette expertise hybride. Côté offensif, décrocher des certifications comme OSCP (Offensive Security Certified Professional), GPEN (GIAC Penetration Tester) ou CREST CCT (Certified Compromise Test) pour attester ses compétences en test d’intrusion. Côté défensif, obtenir des certifications comme GCIA (GIAC Certified Intrusion Analyst), GCIH (GIAC Certified Incident Handler) ou CCSP (Certified Cloud Security Professional) afin de démontrer sa maîtrise des aspects protection et détection.
Par ailleurs, il existe des certifications spécifiquement orientées vers le Purple Teaming qui sont bons à avoir. Citons, entre autres, le SANS SEC599 (Purple Team Tactics – Adversary Emulation for Breach Prevention & Detection) et le PTC (Purple Team Certified) qui visent à valider précisément cette capacité à faire le pont entre approches offensive et défensive.
Salaire
La rémunération d’un Purple Teamer débutant (mais déjà expérimenté en cybersécurité) démarre aux environs de 3 050 € brut mensuel. Après plusieurs années d’expérience spécifique dans ce rôle, il est possible d’espérer 5 000 € brut annuel (5150 € généralement).
Évolution de carrière
La carrière d’un Purple Teamer offre plusieurs trajectoires dont des postes de direction de la sécurité offensive ou responsable des tests d’intrusion avancés, après plusieurs années d’expérience. Notons également des évolutions vers des rôles de responsable du SOC ou plus stratégiques comme le RSSI (Responsable de la Sécurité des Systèmes d’Information) ou CISO (Chief Information Security Officer)
Quelles entreprises recrutent des Purple Teamers ?
Les profils de Purple Teamers sont recherchés par les grandes entreprises des secteurs sensibles comme la finance (banques, assurances, services de paiement), la défense, l’énergie ou les télécommunications. Ce profil s’intègre aussi dans des cabinets de conseil en cybersécurité et notamment des sociétés comme Wavestone, Orange Cyberdefense, Thales ou Sopra Steria, ainsi que des structures plus spécialisées comme XMCyber, Synacktiv ou YesWeHack.
Les éditeurs de solutions de Breach and Attack Simulation (BAS) représentent également un segment émergent pour ces profils. Des entreprises comme AttackIQ, Cymulate, Picus Security ou XM Cyber recrutent souvent des Purple Teamers pour développer leurs plateformes, créer des scénarios d’attaque réalistes. Pour finir, notons les intérêts marqués par les centres d’évaluation et de certification en cybersécurité pour ce profil : l’ANSSI en France, ou l’ENISA au niveau européen.
Avantages et inconvénients du métier
Le métier de Purple Teamer présente plusieurs avantages significatifs dont la satisfaction de voir l’impact concret et mesurable de son rôle sur l’entreprise. Il y a aussi la dimension stratégique du métier qui implique généralement des interactions avec différents niveaux hiérarchiques, y compris la direction.
Concernant les inconvénients, notons la pression des attentes. Très souvent, le Purple Teamer fait face à des exigences parfois irréalistes et à une tolérance limitée pour des zones d’incertitude ou d’apprentissage.
Devenir Purple Teamer : en bref
Pour devenir Purple Teamer, commencer par une formation supérieure en cybersécurité (niveau master ou ingénieur) et la compléter par des certifications balançant aspects offensifs (OSCP, GPEN) et défensifs (GCIH, SEC504). Puis, ajouter encore des certifications spécifiques au Purple Teaming, comme le SANS SEC599 ou le ATC0.
Acquérir l’expérience professionnelle nécessaire pour le poste, généralement 5 ans (ou plus) d’expérience en tant que pentester ou Red Teamer (du côté offensif), analyste SOC/ incident responder (défensif).
Côté compétences, il faut maîtriser les frameworks comme MITRE ATT&CK, savoir structurer méthodiquement des scénarios d’attaque et les mapper avec les capacités défensives correspondantes. Développer une expertise dans l’émulation réaliste d’adversaires et enfin, connaitre les tactiques, techniques et procédures (TTP) utilisées par différents groupes de menaces.
Quelles sont les principales missions d'un Purple Teamer ?
Le Purple Teamer conçoit des scénarios d’attaque réalistes basés sur les menaces pertinentes pour l’organisation. Il orchestre les exercices collaboratifs entre équipes rouge et bleue, évalue l’efficacité des capacités défensives et anime les sessions de retour d’expérience pour faciliter l’apprentissage collectif afin de transformer les enseignements en recommandations d’amélioration concrètes.
Quel est le salaire d'un Purple Teamer ?
En France, le salaire mensuel brut varie de 3 050 – 5 150 € d’un débutant à un expert confirmé, avec des variations selon le secteur d’activité et la région.
Quel niveau d'études faut-il pour devenir Purple Teamer ?
Un niveau Bac+5 en cybersécurité ou informatique est requis pour ce poste. Cependant, on ne peut pas l’occuper sans une expérience pratique dans les deux dimensions de la cybersécurité.
Quelle est la différence entre un Purple Teamer et un simple pentester ou Red Teamer ?
Contrairement au pentester qui se concentre sur l’identification des vulnérabilités ou au Red Teamer qui simule des attaques souvent à l’insu des défenseurs, le Purple Teamer orchestre une collaboration transparente entre fonctions offensives et défensives. Son objectif n’est pas seulement de trouver des failles, mais de créer un cycle d’amélioration continue où chaque exercice renforce directement les capacités de détection et de réponse de l’organisation.