Niveau d’études :
Bac+3
|
Employabilité :
Correcte
|
Mobilité :
Correcte
|
Salaire débutant :
2 500 € brut
|
Salaire expérimenté :
3 750 € brut
|
Code ROME :
M1805
|
Code FAP :
M2790
|
Les points clés du métier
Un niveau d’études correspondant à un Bac+3 est généralement le point de départ pour cette carrière. L’employabilité pour ce profil est jugée correcte tout comme la mobilité. Côté salaire, un Rigger débutant peut percevoir un salaire brut d’environ 2 500 € par mois, une rémunération qui peut s’élever à 3 750 € brut pour un profil expérimenté. Enfin, le métier est parfois désigné par les termes de skinner, builder, animateur ou accrocheur.

Guide des métiers du Jeu vidéo
Décryptage de la profession de Rigger
Le Rigger est un professionnel dont la mission consiste à prendre un modèle 3D, initialement statique, et à le préparer pour le mouvement. Pour ce faire, il conçoit une ossature interne, ou « squelette », et y associe un ensemble de contrôles intuitifs spécifiquement pensés pour les animateurs. Ce système s’appelle “rig” (d’où le nom) et son but est de garantir que chaque mouvement soit le plus proche de la réalité. Ainsi, quand un animateur manipule le bras d’un personnage, le coude doit se plier de manière cohérente et la peau se déformer de façon réaliste. Ces programmations font le métier du Rigger.
Rigging : plus qu’un métier, une mission créative
Le métier de Rigger offre un épanouissement particulier à ceux qui veulent rendre l’univers numérique plus réel et vivant. En rendant les mouvements naturels, on contribue à donner vie et personnalité à un personnage, et au jeu lui-même. Le sens profond de ce métier vient aussi du fait que cette expertise technique n’est pas une fin en soi : elle est entièrement mise au service de la création.
Focus technique : le rigging
Le rigging, ou squelettage, est le processus qui consiste à doter un modèle 3D d’une structure interne articulée : un ‘squelette’. Ce dernier est ensuite lié à la surface visible du modèle lors d’une étape appelée ‘skinning’, qui définit comment la ‘peau’ se déforme en fonction des mouvements des os. L’ensemble permet de fournir à l’animateur une sorte de marionnette numérique sophistiquée, et grâce à ce système, il peut manipuler des contrôles intuitifs pour générer des mouvements complexes, au lieu d’avoir à déplacer manuellement chaque point du modèle.
Les missions d'un Rigger
La mission principale du Rigger est de construire le squelette et le système de contrôle d’un personnage ou d’un objet. Ce travail est suivi par l’étape du ‘skinning’, qui consiste à lier l’ossature à la surface du modèle pour assurer des déformations propres et réalistes. Au-delà de la pure fonctionnalité, une part essentielle de sa mission consiste à rendre ce système de contrôle ergonomique et intuitif, en concevant une interface pensée pour les animateurs. Enfin, dans certains studios, son rôle peut s’étendre à la création de fonctionnalités avancées, comme les expressions faciales, et au suivi technique pour corriger les bugs durant la production.
Les compétences d'un Rigger
Le Rigger doit posséder un solide bagage technique. Une maîtrise avancée des logiciels d’animation 3D comme Maya, 3ds Max ou Blender est alors nécessaire. Dans la majorité des cas, des compétences en scripting, notamment en Python ou C++, sont également indispensables, pour automatiser des tâches répétitives et créer des outils sur mesure. Hormis les compétences techniques, le Rigger doit aussi avoir une profonde connaissance de l’anatomie humaine et animale, ainsi qu’une bonne compréhension de la mécanique du mouvement.
Le métier Rigger vous intéresse et vous souhaitez postuler ? Vous pourrez trouver des offres correspondant à votre recherche sur les sites d’emploi comme Indeed, Apec, le réseau social LinkedIn ou sur la plateforme RegionJob.
Ses qualités distinctives
La création d’un rig fonctionnel exige certaines qualités personnelles, dont la rigueur et la précision, car ce travail technique complexe ne tolère aucune approximation. Cette rigueur doit s’accompagner d’une grande patience et d’un sens de l’organisation aiguisé, nécessaires pour gérer les centaines de paramètres que peut contenir un rig. La plus grande qualité d’un Rigger est toutefois peut-être son sens de l’observation et son écoute, qui lui permettent de comprendre, et même d’anticiper les besoins des animateurs pour leur fournir l’outil parfait.
Les soft skills recherchées par les diverses entreprises
Certains comportements sont particulièrement valorisés par les studios pour choisir le candidat idéal. Au premier rang se trouve la capacité à travailler efficacement en équipe et à bien communiquer. C’est important, car le Rigger collabore constamment avec d’autres départements. Les recruteurs privilégient aussi les personnes qui possèdent un esprit analytique, capables de trouver l’origine d’un problème plus facilement. Pour sortir du lot, vous devez démontrer une capacité à hiérarchiser les tâches et faire preuve d’un esprit de précision.
Qualités
- Rigueur
- Précision
- Patience
- Organisation
- Observation
- Écoute
Le parcours pour devenir Rigger
Un diplôme de niveau Bac+3 constitue la porte d’entrée pour exercer ce métier. Cette formation reste nécessaire pour acquérir les bases fondamentales des arts numériques et des techniques 3D. Optionnellement, vous pouvez poursuivre jusqu’au Master pour vous spécialiser davantage et pour faciliter votre évolution à terme vers des postes de responsabilités, en vous dotant de compétences en gestion de projet et management.
La formation post-bac typique pour devenir Rigger
Après le baccalauréat, qu’il soit technologique ou général, il est conseillé de s’orienter vers des formations spécialisées dans les métiers du jeu vidéo et de l’animation 3D. Le cursus typique est celui du Bachelor en infographie ou en arts numériques, qui permet d’apprendre les fondamentaux du métier, y compris la modélisation, l’animation et bien sûr le rigging.
Ce métier est-il fait pour vous ? Faites le test !
Avant de s’engager dans cette voie, il est bon de tester ses propres aspirations. La question centrale est celle de la double-culture : trouvez-vous autant de plaisir dans la résolution de problèmes logiques que dans la création purement artistique ? Il faut ensuite évaluer si cette double appétence s’accompagne d’une grande patience et d’une nature méticuleuse, deux qualités indispensables pour ce travail de précision. Enfin, il est important que votre intérêt pour le jeu vidéo dépasse le simple cadre de la pratique pour devenir une véritable passion pour le média lui-même. Une réponse claire et positive à ces interrogations est un excellent indicateur.
Combien gagne un Rigger ?
En France, un Rigger junior peut s’attendre à une rémunération annuelle brute d’environ 30 000 €, soit 2 500 € par mois. Avec l’expérience, ce salaire peut progresser pour atteindre 45 000 € par an, ce qui correspond à 3 750 € mensuel. À l’étranger, les rémunérations sont en général plus élevées, notamment à Montréal, où un Rigger peut gagner en moyenne 60 000 dollars canadiens par an, et plus de 100 000 dollars américains aux États-Unis.
Décrocher son premier poste de Rigger
Le recrutement d’un Rigger débutant est centré sur le talent et la compétence. Il faut une bande démo de qualité ou un portfolio pour crédibiliser votre candidature. Dans la plupart des cas, l’obtention d’un poste passe par la sollicitation de son réseau professionnel : les contacts obtenus au fil des études et des stages. En complément de ces démarches, il est bien sûr conseillé de surveiller activement les sites d’emploi spécialisés dans le jeu vidéo et les plateformes professionnelles.
Où postuler ?
Les principaux débouchés pour un Rigger se trouvent au sein des grands studios de développement de jeux vidéo. Ce sont surtout les structures d’envergure, telles qu’Ubisoft, Ankama ou Quantic Dream en France, qui emploient systématiquement ces profils. Parallèlement, il ne faut pas négliger les opportunités dans les studios d’animation et d’effets spéciaux. Que ce soit pour le cinéma ou la publicité, ces industries recherchent activement ces mêmes compétences techniques.
La vie en studio : équipement, rythme, ambiance et hiérarchie
Le Rigger travaille dans un environnement de bureau classique, sur une station de travail performante. Concernant le rythme, le contrat de base est généralement de 35 heures, mais il faut être conscient que le secteur connaît des périodes de production intensive, ou « crunch », qui exigent une plus grande flexibilité. Hiérarchiquement, il est rattaché à un lead Rigger ou dépend directement du directeur technique ou artistique.
Le statut de freelance est-il une option ?
Le statut de freelance est une option tout à fait envisageable pour un Rigger expérimenté. Sa réussite repose cependant sur un haut niveau technique, une organisation sans faille et un solide réseau professionnel. Cette indépendance offre une grande liberté dans le choix des projets et la gestion de son emploi du temps. En contrepartie, elle exige de développer des compétences qui dépassent le cadre technique, notamment en négociation et en gestion administrative.
Faire carrière comme Rigger à l'international
Exercer le métier de Rigger à l’international est une ambition réaliste pour ce profil tant recherché. Toutefois, la maîtrise de l’anglais professionnel est un prérequis non négociable. Il faut ensuite présenter un portfolio et un CV adaptés aux standards internationaux pour retenir l’attention des studios. Enfin, il est important d’anticiper les démarches administratives liées à l’expatriation, comme l’obtention d’un visa de travail.
Comprendre son plan de carrière
Avec l’expérience, un Rigger peut évoluer vers des postes à plus grande responsabilité. Il peut ainsi devenir lead Rigger, superviser une équipe de techniciens, ou s’orienter vers un poste de directeur artistique s’il développe ses compétences en management et en vision créative. Une carrière à l’étranger, dans des pôles importants de l’industrie comme Montréal, est également une voie d’évolution courante.
Les points forts et les inconvénients de la profession
Le principal avantage du métier tient à sa nature de spécialisation technique, ce qui est très recherché et généralement très bien payé. La contrepartie de cette niche est que le nombre de postes reste limité, ce qui rend l’employabilité potentiellement plus tendue que pour d’autres métiers. D’autres inconvénients peuvent être un salaire moyen en France jugé faible par rapport aux standards nord-américains, et aussi un travail parfois très focalisé sur la technique au détriment de l’expression créative.
Devenir Rigger
Le métier de Rigger est une spécialisation technique et exigeante, qui s’apprend à travers des formations dédiées et beaucoup de pratique. Le porte d’accès est le bac+3, (idéalement bac+5) en infographie ou arts numériques avec une excellente maîtrise des logiciels d’animation 3D et un savoir-faire en scripting. L’obtention d’un poste requiert d’ailleurs une bande de démo de qualité et des contacts professionnels. Pour viser cette profession, il faut apprendre à développer sa rigueur et son sens de la précision.
Quelles sont les missions d'un Rigger ?
Le Rigger est un technicien qui conçoit et construit le squelette numérique et les contrôles des personnages, animaux ou objets 3D. Son travail permet aux animateurs de les mettre en mouvement de manière cohérente et intuitive, en définissant les zones mobiles et en créant des interfaces de manipulation ergonomiques.
Quel est le salaire d'un Rigger ?
En France, la rémunération moyenne débute autour de 2 500 € bruts par mois et peut monter à 3 750 € avec de l’expérience. À l’international, les salaires sont plus élevés, en atteignant en moyenne 60 000 dollars canadiens à Montréal et pouvant dépasser les 100 000 dollars américains aux États-Unis.
Quel niveau d'études pour devenir Rigger ?
Un niveau Bac+3 est le minimum requis pour accéder à ce métier. Ces trois années d’études permettent d’acquérir les bases de l’infographie et des techniques de rigging. Une poursuite d’études jusqu’à un niveau Bac+5 peut permettre une spécialisation plus poussée et un accès plus rapide à des postes à responsabilités.
Quel Bac choisir pour devenir Rigger ?
Pour s’orienter vers ce métier, un baccalauréat technologique STD2A (design) est une voie pertinente. Un baccalauréat général avec des spécialités en sciences, en numérique et sciences de l’informatique, ou en arts constitue également une excellente préparation pour intégrer les formations supérieures spécialisées.