Niveau d’études :
Bac+2
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Bac conseillé :
Artistique
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Employabilité :
Correcte
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Mobilité :
Bonne
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Salaire débutant :
2 000 € brut
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Salaire expérimenté :
3 000 € brut
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Le métier en bref
Ce métier créatif est accessible à partir d’un niveau d’études Bac+2 avec une spécialité artistique. L’employabilité pour ce poste est jugée correcte, mais est fortement conditionnée par la qualité du portfolio. Question salaire, un storyboarder débutant peut s’attendre à une rémunération d’environ 2 000 € brut par mois, tandis qu’un professionnel confirmé peut atteindre 3 000 €. La mobilité est bonne, avec une forte prédominance du statut de freelance.

Guide des métiers du Jeu vidéo
Zoom sur le métier de storyboarder
Le storyboarder est un metteur en scène, dont le rôle est de traduire la vision du réalisateur en un découpage visuel concret, en définissant pour chaque séquence des éléments clés tels que la composition, la position des personnages, les mouvements de caméra ou encore le rythme du montage. Il crée un document de référence qui sert ensuite de pilier pour le travail des animateurs, des modeleurs 3D et de l’ensemble des équipes artistiques du développement.
Storyboarder, un métier porteur de sens
Pour qui le dessin et la narration sont indissociables, cette profession est une véritable vocation. Elle offre le privilège d’être le premier qui donne un visage et un souffle à une histoire originale, celle qu’on raconte dans le jeu. L’impact sur l’œuvre est immense : en tant que storyboarder, on sculpte la dynamique et l’émotion que ressentira le joueur.
Qu'est-ce qu'un storyboard dans le jeu vidéo ?
Essentiellement, le storyboard est un outil de prévisualisation qui décompose une séquence en dessins clés afin d’en valider la mise en scène, le rythme et l’impact, et ce, avant d’engager les coûteuses ressources de la production.
Les missions d'un storyboarder
À partir du script et des intentions du réalisateur, le storyboarder explore les options de mise en scène via des esquisses rapides (thumbnails). Une fois la direction validée, il formalise son travail en planches finales : chaque dessin y détaille alors la composition, les actions, les dialogues et les mouvements de caméra qui serviront de guide à la production.
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Les compétences à avoir pour devenir storyboarder
Un storyboarder doit avant tout posséder une excellente maîtrise du dessin académique, incluant l’anatomie, la perspective et la composition. Cependant, la compétence la plus spécifique est sans doute sa capacité à utiliser le dessin pour raconter une histoire, ce qu’on appelle la narration visuelle. En outre, la rapidité d’exécution est une compétence importante, tout comme la maîtrise des outils numériques de référence, principalement les logiciels comme Adobe Photoshop ou Toon Boom Storyboard Pro.
Les qualités personnelles pour être un bon storyboarder
La créativité est fondamentale, mais un sens aigu de l’interprétation reste incontournable pour traduire fidèlement la vision du réalisateur. De plus, le storyboarder doit être capable de travailler vite et sous pression, tout en faisant preuve d’une grande rigueur pour que ses dessins soient clairs et exploitables par le reste de l’équipe. Enfin, l’adaptabilité est aussi essentielle pour pouvoir passer d’un style graphique à un autre selon les projets.
Les soft skills recherchées par les différentes entreprises
Une écoute active et précise est primordiale pour saisir les attentes du commanditaire. Puisque le storyboard est par nature un outil de dialogue destiné à évoluer, un esprit collaboratif et une grande réceptivité à la critique s’imposent. Enfin, le sens de l’organisation et une gestion rigoureuse du temps sont indispensables pour respecter des délais de production souvent serrés.
Qualités
- Créativité
- Sens de l’interprétation
- Rigueur
- Adaptabilité
- Capacité à travailler sous pression
- Maîtrise
Le parcours pour devenir storyboarder
Pour devenir storyboarder, le point de départ le plus courant est une formation artistique de niveau Bac+2 en école d’art, d’animation ou de bande dessinée. Puis, bâtir un portfolio remarquable à travers les expériences pratiques, un premier emploi en tant qu’illustrateur ou animateur 2D entre autres.
La formation post-bac typique pour devenir storyboarder
Après le baccalauréat, les étudiants peuvent s’orienter vers différentes formations artistiques. Un DN MADE (Diplôme National des Métiers d’Art et du Design), mention animation ou graphisme, est une voie très pertinente. Les écoles spécialisées en animation, en jeu vidéo ou en bande dessinée proposent également des cursus qui préparent directement au métier. Ces derniers mettent l’accent sur le dessin narratif, la mise en scène et la maîtrise des outils professionnels.
Testez votre compatibilité avec ce métier
Avant de vous engager dans cette voie, il est primordial que votre passion pour le dessin s’accompagne d’un réel intérêt pour la narration et la mise en scène. Interrogez-vous ensuite : privilégiez-vous la rapidité d’exécution ou la quête du dessin parfait ? Acceptez enfin que votre travail est un outil au service d’une vision qui n’est pas la vôtre et qu’il est, par nature, destiné à être constamment remanié.
Combien est payé un storyboarder ?
La rémunération d’un storyboarder dépend de son expérience, de sa rapidité et de son statut. En France, un professionnel débutant peut gagner environ 2 000 € brut par mois. Avec une forte réputation, un storyboarder confirmé peut voir son salaire mensuel atteindre 3 000 € brut. Aux États-Unis, le salaire annuel moyen est nettement plus élevé, se situant souvent autour de 60 000 $, en raison d’une industrie de l’animation et cinématographique plus développée.
Comment trouver un emploi ?
Pour trouver du travail, un seul document fait foi : le portfolio. Il doit impérativement contenir des séquences complètes de storyboard, et non des illustrations isolées, pour prouver sa capacité à raconter une histoire en images. De plus, il faut savoir se rendre visible. Les réseaux professionnels comme LinkedIn ou ArtStation sont parfaits pour cette quête. Le démarchage direct des studios de production et la participation à des festivals d’animation sont également des stratégies efficaces.
Où postuler ?
Les principaux employeurs sont les studios de cinéma d’animation et de séries animées, comme Fortiche Production ou Illumination. Dans le jeu vidéo, les studios qui développent des jeux avec de nombreuses cinématiques, telles que Dontnod ou Ubisoft, recrutent également ces profils. Les agences de publicité font aussi régulièrement appel à des storyboarders pour visualiser leurs spots avant de les tourner.
Les conditions de travail
Le storyboarder travaille souvent en freelance depuis son domicile, ou au sein d’un studio. L’environnement de travail est généralement créatif, mais soumis à des délais de livraison très stricts. Hiérarchiquement, il travaille sous la direction immédiate du réalisateur ou du directeur artistique, qui valide son travail à chaque étape.
Le métier de storyboarder en freelance : les aspects pratiques
Exercer en freelance n’est pas une simple option, c’est la norme pour la majorité des storyboarders. Si cette indépendance offre l’avantage de varier les projets et les studios, elle impose en contrepartie des exigences claires : une autodiscipline rigoureuse, un réseau professionnel solide pour garantir un flux de missions, et de réelles compétences en gestion administrative pour la facturation et la comptabilité.
Comment exporter son talent de storyboarder ?
La maîtrise de l’anglais constitue le prérequis non négociable. À cela doit s’ajouter un portfolio démontrant à la fois une parfaite compréhension du langage cinématographique universel et une grande adaptabilité stylistique. Une fois ces atouts réunis, les portes des grands pôles de production mondiaux s’ouvrent à vous, notamment celles de Los Angeles, Vancouver et Montréal.
Évolution de carrière
La trajectoire d’un storyboarder le conduit logiquement vers un poste de lead, où il supervise une équipe. À terme, son expertise peut l’orienter vers des fonctions de plus haute responsabilité : directeur artistique, garant de la vision visuelle globale d’un projet, ou même réalisateur.
Avantages et inconvénients du métier
Comme avantage, le métier séduit par son rôle créatif central et la flexibilité qu’offre le statut de freelance, aujourd’hui majoritaire. Cette autonomie a cependant un prix : la pression constante des délais, l’impératif d’accepter la modification permanente de son travail et, pour l’indépendant, le stress lié à l’irrégularité des missions.
Devenir storyboarder
Le parcours débute par une formation artistique (Bac+2) visant à forger une double compétence en dessin et en narration. Le succès repose ensuite sur la capacité à traduire une vision en langage cinématographique, à travers un dessin rapide et un portfolio percutant. Enfin, la profession exige un triptyque de qualités humaines : une créativité constante, une communication aiguisée pour collaborer et une grande adaptabilité face à la critique.
Quelles sont les missions d'un storyboarder ?
Sa mission principale est de traduire un script en une série de dessins. Il définit les cadrages, les angles de caméra, les mouvements des personnages et le rythme d’une scène pour servir de guide visuel à toute l’équipe de production avant la fabrication des images finales.
Dois-je savoir dessiner parfaitement ?
Non, la perfection n’est pas le but. La clarté, l’efficacité et la rapidité sont bien plus importantes. Un storyboard doit communiquer une idée de manière lisible, pas être une œuvre d’art finie. Un dessin simple, mais expressif est donc plus utile qu’un dessin complexe, mais lent à produire.
Quelle est la différence avec un concept artist ?
Le concept artist imagine l’apparence visuelle d’un jeu : à quoi ressemblent les personnages, les décors et les objets (le « quoi »). Le storyboarder, de son côté, utilise ces designs pour mettre en scène l’action : comment les personnages interagissent, comment la caméra se déplace et comment l’histoire se déroule plan par plan (le « comment »).
Faut-il savoir créer un animatique ?
C’est un avantage considérable et une compétence de plus en plus demandée. Un animatique est un montage du storyboard synchronisé avec une bande-son (dialogues et musique temporaire). Il donne une bien meilleure idée du rythme et du timing de la scène finale. Savoir le faire rend un profil beaucoup plus attractif.
Le portfolio est-il si important ?
Il est absolument essentiel. C’est même votre unique carte de visite. Il ne doit alors pas contenir d’illustrations isolées, mais des séquences narratives complètes. Montrez une variété de scènes (action, dialogue et émotion) pour prouver votre capacité à gérer différents tons et à communiquer clairement une histoire.
Quel Bac choisir pour devenir storyboarder ?
Le baccalauréat technologique STD2A (Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliqués) est la voie la plus directe. Un baccalauréat général avec des spécialités en Arts, en Histoire des arts ou en Humanités peut également être une excellente préparation aux écoles d’art.